''Unfinished Business''
- Admin
- 14 nov. 2018
- 3 min de lecture

« Chaque fois que vous réagissez négativement à une personne ou à un événement vous devez comprendre qu'il s'agit de votre propre problème, de votre travail en souffrance.
Demandez au patient ce que vous pouvez faire pour lui
Apprenez à l'écouter et il vous révélera ( grâce à son intuition) ce dont il a besoin pour vivre.
Acceptez un NON : cela va toucher votre propre sentiment de rejet et donc votre propre travail en souffrance.
Apprenez à développer la confiance en vous »
Elisabeth Kübler-Ross
La Communication Reliance® intervient sur la globalité de la personne.
Le facilitant a besoin de prendre conscience de ce que j’appelle, selon les mots d’Elisabeth Kübler-Ross, le travail non terminé sur lui-même :« unfinished business ».
Il ne s’agit pas qu’il soit parfait, mais qu’il fasse preuve de suffisamment d’humilité, de compréhension et d’acceptation pour reconnaitre qu’il peut rester en lui des zones non clarifiées , non pacifiées et à partir de là qu’il décide de continuer le travail de conscientisation et de supervision sur lui-même.
Car les personnes qui viendront le voir pour lui demander un accompagnement risquent grandement d’aller appuyer sur ces zones d’ombre et de déclencher chez lui des comportements réactionnels.
En effet, celui qui n’a pas réglé, c’est à dire pacifié, sa relation parentale risque d’avoir dans sa clientèle des personnes relevant de la même pathologie que lui.
Pour ne pas être confronté à sa propre problématique, c'est à dire être en zone inconfortable, le thérapeute risque d´entrer dans le mécanisme de défense qu’est le déni. Il se peut qu’il emmène alors son facilitant sur une fausse piste, qu’il le détourne donc inconsciemment du travail qu’il a besoin d’accomplir pour réellement résoudre la problématique qu’il est venu pacifier en lui.
Le transfert qui se met naturellement en place dans une relation patient/thérapeute demande que le thérapeute en ait conscience afin que le contre transfert puisse se mettre en place. Si le thérapeute est dans un mécanisme de déni il sera dans l’impossibilité d’accompagner son patient sur la voie de la conscientisation et de la guérison.
Pour éviter ainsi de se trouver dans sa zone d’inconfort, il risque de tomber dans ce que j’appelle la toute puissance , c’est a dire interdire a son patient de vivre les émotions qui le traversent, voir d’affirmer que cela n’existe pas.
Le risque majeur au niveau de l’accompagnement dans un cas tel que celui là, est pour le thérapeute de tomber dans la toute puissance , voir l’abus de pouvoir , pour ne pas que le facilitant le mette en connexion avec la zone de trouble qu’il ne veut pas aller reconnaître.
C’est le cas de l’élève qui refuse de travailler en formation sur la relation parentale en affirmant qu’il n’est pas nécessaire d’intervenir sur le coté psychologique pour amener un mieux-être au facilitant. Dans un tel cas il est bon en tant que formateur de se demander où se situe la zone d’inconfort chez l’élève, c’est à dire quel est le nœud que l’élève refuse d’aller toucher.
Dans la plupart des cas il s’agit de la relation parentale qui n’est pas encore pacifiée.
On retrouve cela chez les facilitants qui vous disent qu’ils n’ont plus de relation avec leurs parents, qu’ils ont coupé avec leur famille.
Il est bon à ce moment là de les aider à comprendre où se situe le nœud, quelle partie d’eux demande à être exprimée, entendue, reconnue, de leur permettre d’aller toucher l’enfant intérieur dans sa souffrance non reconnue et non réglée.
L'important est que le facilitant puisse amener son patient là ou celui-ci a besoin d’aller.
Et très souvent le facilité va aller toucher ces fameuses zones d’inconfort chez son facilitant, car cela va lui permettre de régler en lui tout ce qui n’a pas encore pu être totalement guéri.
C’est pourquoi cela m’amène à dire que nos patients sont nos plus grands thérapeutes et il me semble important de les remercier car ils nous permettent d’avancer sur le travail d’éclaircissement de nous mêmes.
Le rôle de facilitant nous demande d'être de plus en plus au clair avec nous-même.
Cela suppose d’être constamment en travail sur nous-même pour conscientiser et pacifier nos zones d’ombre.
Cela nous demande de faire preuve d’une grande humilité pour ne pas tomber dans la toute puissance qui ne peut, en aucun cas, aider le facilitant à progresser sur le chemin de l’autonomie et du mieux-être.