L'oeil du cyclone
- Admin
- 17 nov. 2018
- 2 min de lecture

"Même dans les pires moments de l'existence il y a toujours un endroit paisible et silencieux où nous pouvons nous retirer pour contempler le chaos qui se produit au niveau de notre personnalité.
Cet endroit est la conscience : la pure conscience qui n'analyse pas, ne produit aucun commentaire et ne livre aucun jugement ... mais se contente de constater ce qui est, tout simplement.
Nous découvrons alors que nous sommes l'espace paisible et silencieux autour duquel apparaissent et disparaissent les phénomènes éphémères que sont nos sensations, nos émotions et nos pensées. Nous découvrons que nous sommes l'OEIL DU CYCLONE. Nous sommes la parcelle de ciel bleu au milieu de la tempête. Nous sommes la parcelle de ciel bleu autour de laquelle s'enroulent et se déroulent les nuages sombres, les éclairs, le tonnerre et la pluie.
Nous sommes la pure conscience qui constate l'apparition et la disparition des phénomènes passagers que sont nos sensations, nos émotions et nos pensées. La pure conscience ne pense pas, elle contemple. Telle la parcelle de ciel bleu au milieu du cyclone elle est au centre - elle est le noyau de l'être, l'essence qui reste quand tout ce qui est éphémère a disparu. Telle la parcelle de ciel bleu au milieu du cyclone elle se prolonge dans l'immensité infinie du ciel bleu qui contient l'ensemble du cyclone. La pure conscience est en nous et nous contient, elle nous accueille, elle nous accepte tel que nous sommes, sans condition. La pure conscience est l'amour inconditionnel dans lequel tous les tourments de notre petite personne s'évanouissent. Elle est le Soi dans lequel se dissout notre Moi. Elle est.
Face à elle, notre sentiment d'exister en tant qu'entité bien définie et séparée de son environnement s'évapore comme la neige fond sous la lumière du Soleil. Elle est le vide rempli de tous les possibles, la vacuité originelle, la Source de tout ce qui est.
Elle est l'œil qui donne existence à tout ce qui est. Elle est la Vie.
Même dans les pires moments de mon existence, j'essaie de ne jamais oublier cette vérité."
- Texte de Thierry Jansen