Anne Marguerite Vexiau
- Admin
- 26 nov. 2018
- 3 min de lecture

Extraits d’un article paru dans la revue Les 3 Mondes n°19 septembre/octobre 2000
Je reçois en consultation des enfants, adolescents et adultes présentant des troubles divers, allant de simples troubles psychosomatiques(énurésie, eczéma, angoisses...)aux troubles les plus graves du développement et de la communication (autistes mutiques ou polyhandicapés sévères).
La Communication Facilitée est généralement utilisée comme moyen alternatif de communication destiné à remplacer la parole chez les personnes mutiques. J’ai découvert qu’il permettait d’accéder à la profondeur de l’Etre, à son subconscient et même son inconscient, non seulement chez les personnes handicapées, mais aussi chez les personnes
« normales ».
Les premières influences de l’environnement sur la vie psychique commencent dès le stade fœtal...et même avant.
La vie intra-utérine de l’enfant, la façon dont il a été conçu, accepté ou rejeté, la façon dont il a vécu sa naissance, sont d’une importance capitale pour son développement futur.
En amont de la vie fœtale, on peut encore remonter à des événements qui ont pu peser sur leur vie affective.
Un bébé mort à la génération précédente, un avortement de la mère, ont d’avantage d’impact sur la vie de l’enfant qu’ils ne lui ont pas été dits.
L’enfant emmagasine dans son inconscient toutes les informations qu’il reçoit depuis sa conception.
Les non-dits perçus par l’inconscient, déstabilisent le sujet qui se croit responsable de ces troubles et se culpabilise souvent de ne pas arriver à changer.
Inutile d’agir directement sur les symptômes, il faut en trouver la cause profonde.
Ex. : enfant identifié à un oncle mort-né, 2 ans et demi avant la naissance de sa mère. La maman avait pensé à ce frère pendant sa grossesse, ayant peur que son bébé vive la même chose.
La transmission du malheur se fait par osmose. Déjà le fœtus peut s’imprégner de l’état émotionnel de sa mère.
Les cicatrices anciennes des parents peuvent marquer leurs jeunes enfants, entrainant des troubles divers : violence, tendance à l’isolement, refus du travail scolaire, etc.
Le sujet se trouve piégé...ce qu’il tape en psychophanie lui fait prendre conscience au contraire qu’il est un sujet autonome de désir, capable de créer sa propre vie. Il sort de sa culpabilité,
se démarque par rapport à la fatalité. Souvent étonné de constater au fond de lui-même une force intérieure qu’il n’imaginait pas, il reprend confiance et courage.
Il semble exister à postériori des possibilités de restauration,
de réconciliation, voire de « guérison » impressionnantes. C’est une chose qui me surprend et me bouleverse chaque jour. Les capacités du psychisme humain sont remarquables. Dans l’inconscient la composante du temps n’existe plus. L’esprit est capable de modifier son propre ressenti émotionnel passé et même celui de ses ascendants.
Cette réparation s’effectue par la simple formulation en mots, en quelques séances. Je lithographie (j’imprime dans la machine) la souffrance pour tuer la mort.
Mes patients font mémoire de leurs morts, même des enfants perdus à quelques semaines de grossesse.
En les faisant revivre en esprit, ils leur redonnent vie et tissent des liens d’amour avec eux.
Tout se joue avant la naissance...
Croyant préserver leurs enfants, les parents évitent souvent de parler de leurs traumatismes affectifs.
Le fait d’identifier et de partager sa souffrance représente une
« étape vers la guérison ». Mais la phase essentielle consiste
à réparer, pardonner, tisser de nouveaux liens.
Chaque personne garde la liberté de reprogrammer son passé et de modifier un vécu affectif douloureux.
En frappant avec leurs doigts sur les touches de la machine, mes patients transforment leur souffrance en amour. Ils en ressentent un soulagement, un apaisement, et un mieux-être notables.